Le déluge grec
A notre arrivée en Grèce dans la ville de Patras nous avions une mission simple : avaler en 3 jours les 220 kilomètres qui nous séparaient du Pirée, le port d’Athènes. C’est de là que part le ferry qui doit nous emmener en Turquie. Mais pas encore débarqués, je constate que ma roue avant est crevée… Après un changement express de chambre à air nous nous lançons enfin dans la traversée du nord du Péloponnèse, le moral légèrement entamé par cette crevaison.
Cette péninsule est chaque année le théâtre d’incendies dévastateurs, mais vous pouvez être sûrs d’une chose, c’est que ce n’est pas fin mars que cela se passe. Cronos avait visiblement quelque chose à nous reprocher… Pas une journée sans pluie ! Et s’il n’y avait eu que ça…
Le premier jour une tendinite s’est installée dans le genou gauche de Maël, ce qui n’a pas arrangé notre moyenne kilométrique journalière, sans compter les deux crevaisons de sa roue arrière... Notre deuxième journée s’est complètement déroulée sous la pluie et les orages (et troisième crevaison pour Maël). Pour moi, le moteur se noie au plus fort de l’orage. Le dérailleur répond complètement absent. Quand nous nous installons pour dormir le soir tout le matériel est trempé, y compris la tente… Au passage, nous confirmons que nos sacs étanches ne sont toujours pas étanches.
Enfin la dernière journée a été consacrée à lutter contre un fort vent de face, merci Eole.
Une image banale lors de ces derniers jours en Grèce :
Tout aussi banal
Malgré ces passages douloureux sur le moment, nous avons quand même pris un peu de plaisir en Grèce, notamment lors des rares heures de soleil. Avoir la montagne et la mer en même temps quand on pédale, c’est royal.
Les orangers et citronniers ployant sous le poids des fruits ponctuent le paysage. En bons français nous n’avons touché qu’avec les yeux… et la bouche ! Nous avons fait notre cure de vitamine pour les prochaines semaines.
Nous avons traversé un village dont le nom ne s’invente pas :
Et nous avons constaté que le tsunami a atteint les côtes grecques
Avant le départ en ferry pour la Turquie nous avons terminé par une petite note anisée. Vive l’ouzo et vive la Grèce, mais vivement la Turquie !