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/image%2F1612642%2F20150615%2Fob_1defa0_teaser.jpg "L'Iran de la mer Caspienne")
L'Iran de la mer Caspienne
La diversité de paysages et d'identités est grande en Iran. Nous n'avons parcouru qu'une petite partie du pays, mais nous avons entrevu plusieurs facettes du pays. Hauts-plateaux du Kurdistan iranien, désert au sud de Téhéran, montagnes de l'Alborz, et pour terminer la côte de la mer Caspienne. La mer et la montagne encadrent une étroite bande de terre où est concentrée toute l'activité humaine. Le thé et le riz sont presque les seules cultures, spécialités de la région de Gilan.
C'est assez innocemment que nous avons remarqué la luxuriance de la végétation. Tout est vert et se développe abondamment. Certains locaux parlent même de "jungle" pour désigner leur forêt. Mais nous avons vite compris comment une telle chose était possible quand la pluie s'est mise à tomber. Trois jours quasimment en continu... Bien heureusement pour nous, un drôle de bonhomme nous avait invité chez lui avant le début des hostilités. Mohammad est un iranien totalement libre, aussi intéressant qu'excentrique, avec qui on a passé des moments assez mémorables. On retiendra entre autres ses supers démos de dance, notamment sur du Michael Jackson. Mahboubeh, son adorable femme, nous a régalé plus qu'il ne fallait.
Seule sortie des 4 jours, une promenade le long de la mer avant la pluie.
Quand enfin est revenu le soleil, Mohammad nous a accompagné pendant une demie-journée sur sa moto customisée. Il voyage régulièrement à moto pour aller voir les concerts de chanteurs iraniens dans les pays limitrophes. Ceux-ci ne se produisent pas en Iran. Pas possible...
Là je fais le malin à prendre une photo de nous trois en roulant. Je me ramasserai dans le cul d'une Peugeot quelques centaines de mètres plus loin...
Top 5000 !
Une des rencontres de la semaine : Sarah et Cédric, un couple français qui arrive en camion d'Inde. Qu'il est bon de parler français quelques heures avec quelqu'un d'autre que nous !
Et Cédric s'y connaît en vélo, autre heureuse surprise. Il réparera les freins à disque de Maël qui montrent quelques signes d'usure avancée.
Dans la rubrique rencontre, tribune spéciale à ceux qu'on appelle les profs d'anglais. L'anglais est très peu parlé au Moyen-Orient. Normal. Tout le monde sait dire "hello" et "how are you", mais certains supposent que c'est suffisant pour dire qu'ils parlent anglais. Ils nous accostent plein d'entrain et nous lâchent un "Can you speak english ?". A la simple réponse "Yes we can" ils repartent aussitôt d'où ils viennent tout penauds.
On retiendra la rencontre d'un motard avec qui nous avons essayé de converser en roulant. Il connaissait bien quelques mots d'anglais, seulement, quand il les assemblait, ses phrases ne voulaient plus rien dire. C'était un peu le kamoulox, pour ceux qui connaissent. Après un "here you are", puis un "the first time I see" suivi d'un "my house" et d'un "no you can speak english" il est reparti en nous en voulant. On lui avait dit qu'on parlait anglais alors que ce n'était visiblement pas le cas...
Un vrai prof d'anglais avec qui on a partagé un thé :
On s'est fait une escapade dans un petit village montagnard assez réputé, Masuleh. C'est un village millénaire, en béton. Il y règne quand même une atmosphère assez unique. Une des particularités est que le toit de chaque maison forme la terrasse de la maison située au-dessus.
Super endroit pour observer les touristes iraniens. Là, un homme qui vient de se faire refaire le nez avec sa femme maquillée à outrance. La plupart des femmes sont bien trop maquillées à notre goût. Mais comme le visage est la seule partie de leur corps qu'elles puissent montrer elles se lâchent.
Et après un mois passé en Iran, nous voilà en Azerbaïdjan. Le temps aura passé très vite. Malgré tous les interdits très pesants dans la vie quotidienne on aura plus qu'apprécié notre passage ici.
Quelques images qui nous resteront en tête sur notre séjour iranien :
- Les iraniens sont tous très fiers de leurs origines. La culture perse s'est construite sur plusieurs millénaires, ce qui à leurs yeux les différencient de leurs voisins arabes. On retrouve dans beaucoup de maisons des tableaux faisant référence à des scènes ou a des personnages historiques perses. C'est comme si nous avions dans notre salon des portraits de Jeanne d'Arc et Charlemagne.
Là, un personnage religieux du temps des prohètes dont on a régulièrement croisé le portrait. La mode des sourcils épilés chez les iraniens serait-elle millénaire ?
- L'hospitalité, forcément. L'Iran, ça aura été 12 nuits chez l'habitant sur les 29. Et ce jusqu'au dernier jour, chez Yaser et sa femme. Moments d'échange et de découverte, moments de vie à l'iranienne. On se fait des souvenirs à chaque fois. Avec Yaser par exemple, on retiendra le moment où un ado de 14 ans est venu nous amener des glaces alors que nous papotions sur une plage, au volant d'un gros 4x4. En rentrant chez lui, le soir, un gosse d'à peine 10 ans dans une peugeot 206 s'amusait à faire des demi-tours et à accélérer à fond dans la rue.
On a été invités à passer une nuit dans une mosquée rutilante aussi. C'est pas banal. Avant d'investir notre chambre d'un soir, il a fallu attendre 22H00, que les femmes y finissent leur prière.
- Nous avons été photographiés partout, tout le temps. Le touriste est une denrée rare, il faut l'immortaliser quand on le croise.
Le photographe photographié
Egalement signature d'autographe.
- Les files interminables de voitures aux rares stations essence. Le litre d'essence coûte environ 25 centimes d'euros. Par rapport au prix d'il y a 5 ans l'augmentation a été de 1000% ! Même pas mal !
- Le pire pour la fin, les chadors. On ne s'y fait pas, même au bout d'un mois. Les femmes sont obligées d'être voilées, et nombreuses sont celles qui portent encore ce voile traditionnel noir qui va de la tête aux pieds. Au cours des dix dernières années beaucoup de femmes l'ont abandonné pour des voiles légers sur la tête et des tenues sobres mais libérées (= pantalon avec manteau qui descend jusqu'à la moitié des cuisses).
"Fais gaffe Maël, y'a Batman qui traverse la route devant toi"
Très marrant : les femmes à la plage. Pas de bikini bien entendu, elles se baignent toutes habillées.
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